Carnet de BORD 3 - Séjour en MACEDOINE

Extrait du carnet de bord de M ALLART, séjour Pédagogique en Macédoine- Avril 2016-

« Une chute appréciable de 10° a rendu le travail de terrain supportable par un vent bienvenu.
Départ du lycée à 9h, premier arrêt de quelques minutes sur le terrain de l’ancien aérodrome de Batch. C’est avec inquiétude que nous avons constaté l’avancée menaçante du crassier de la centrale thermique Rek sur les terres agricoles, jusqu’à mettre en péril les premières maisons du village limitrophe de Brod.
Rencontres fructueuses avec les habitants , Vasco, étudiant de 4ème année qui nous a fait don d’un article sur la XIè armée allemande qu’il reste à traduire du macédonien. Vasco nous a guidé dans son village et nous a permis de repérer l’emplacement d’une source utilisée en 1916-1918 par l’armée française. Nous en avions connaissance sur une photo ancienne.
Les élèves dispersés en petits groupes binationaux ont passé deux heures à discuter avec les habitants.
Ils ont notamment photographié un bouton d’uniforme bulgare présenté par l’un d’eux, une douille de cartouche française peut-être issue d’un lance fusée. De nombreux segments de rails Decauville, bricolés, soudés ont été réutilisés dans des portails et des clôtures.

A Brod, l’après-midi nous avons identifié deux tranchées bulgares en contrebas de l’église. Un élève a trouvé une ogive tirée de cartouche française. D’autres des barbelés militaires. Le village a poursuivi sa déprise démographique. Une quinzaine d’habitants résiduels âgés subsistent au milieu des ruines.

Nous avons en sus du programme établi exploré le village de Skotcivir, au pied du massif de la Chuka. Une église orthodoxe magnifiquement ornées de fresques antérieures à 1871, possède encore une vie de St Georges publiée en 1906. Les tombes civiles sont cernées de tombes de soldats serbes. celles des officiers entourées de barbelés et barres de torsion.
Sur la route du retour le site d’implantation de l’hôpital militaire mobile tenu par la princesse russe Narischkine, abondamment photographié en 1918, a été précisément localisé en comparant nos archives avec les lignes de crêtes.

Les élèves sont épanouis. Colorés par le soleil.
Demain jeudi, nous allons à Makovo, sur les tranchées russes, françaises, allemandes et bulgares surplombant un village reculé, étirées entre des pitons abrupts.  »